Le marché du travail au Canada

Le marché du travail au Canada est un vaste sujet. Faut-il se renseigner au sujet des chiffres du chômage, sur les effets de la crise, sur le salaire mensuel au risque d'entendre le même refrain encore et encore "la société souffre" ?
J'ai décidé de procéder autrement : trois personnes, trois cultures, trois parcours. Trois façons de voir le marché du travail et surtout trois expériences.
(Et, pour une meilleure compréhension, j'ai traduit et résumé leurs paroles !) 

Nom : Monika Heneman
Nationalité : Allemande
Age : 26 ans
Formation et expérience : Je n’ai pas vraiment de formation, j’ai arrêté assez tôt mes études. J’ai d’abord fait un an en droit puis commencé une licence en économie que je n’ai pas achevé. Afin de subvenir à mes propres besoins je me suis mise à travailler à temps partiel au McDo pour finalement y travailler à temps plein pendant deux ans. Cela m’a permis de mettre suffisamment d’argent de côté pour partir au Canada
Travail actuel : Je travaille dans une auberge de jeunesse en plein centre de Toronto. Après y avoir séjourné une semaine à mon arrivée, l’endroit étant vraiment plaisant, j’ai demandé au boss de m’embaucher. Il m’a pris en essai. Ici il l’y a pas vraiment de contrat tout est dit à l’oral il faut faire confiance. J’y suis depuis presque un an.
Est-ce difficile de trouver un emploi : Pour moi cela a été donc très facile et très rapide. Ce n’a pas été le cas pour mon copain. Il est diplômé et ne voulait pas prendre le premier job venu… Il y a plein de petits emplois disponibles mais c'est vrai que c'est plus dur pour ceux qui recherchent dans un secteur précis. Je n'ai pas été exigeante, je savais qu'il y avait un risque pour que je ne trouve pas mieux.

Nom : Arnaud Joly
Nationalité : Français
Age : 22 ans
Formation et expérience : J’ai fait l’IESA à Paris, une école qui forme les webdesigners, ce que je suis ! Ma formation étant en alternance, j’ai pu travailler en même temps que mes études donc j’ai un d’expérience. Ils m’ont d’ailleurs proposé de m’embaucher. J’ai préféré partir à l’étranger. Au départ je voulais aller au Québec, mon anglais est pas terrible, mais c’est très difficile d’obtenir le visa donc direction Toronto !
Travail actuel : J’ai trouvé un bon boulot chez Nortel, une entreprise de télécommunications. J’ai dû passer pas mal d’entretiens, ça a pris du temps j’ai pas mal utilisé mes économies mais au final je sais que c’était le bon choix, je suis mieux payé ici que je l’aurai été en France.
Est-ce difficile de trouver un emploi : Oui ! Il ne faut pas être pressé. La crise n’a pas aidé mais les entreprises ont de plus en plus besoin de webdesigner donc je ne m’inquiète pas trop.  

Nom : Fang Van
Nationalité : Canadien d’origine chinoise
Age : 36 ans
Formation et expérience : Je suis arrivé en 1995 à Toronto avec ma famille. Nous y avons rejoint des cousins qui avaient déjà immigré il y a quelques années. L’un d’eux travaillait dans un restaurant chinois dans la périphérie de Toronto. Il a demandé à son patron de m’embaucher pour m’aider un peu. J’y suis resté 6 mois puis j’ai travaillé dans différents restaurants en centre-ville.
Travail actuel : Aujourd’hui je suis à mon compte, j’ai une petite entreprise de vente à emporter de plats chinois comme vous pouvez le voir !
Ndrl : c’était délicieux !!
Est-ce difficile de trouver un emploi : J’ai eu de la chance que mon cousin m’aide. Je n’avais pas les connaissances suffisantes. Là j’ai pu apprendre petit à petit, faire une formation sur l’auto-entreprenariat. J’ai pris du temps, il me fallait aussi la citoyenneté canadienne pour simplifier un peu les démarches. Je n’ai jamais regretté d’être venu au Canada.