9 Avril 2013
Après trois mois, me voici de nouveau dans mon petit chez moi à Bordeaux. Comme c’est étrange de ne plus dormir dans la même chambre que mes roommates de l’ECE ou bien de ne plus se faire réveiller le matin par les femmes de ménages portugaises. Ici, seule une voisine âgée/aigrie et le bruit des oiseaux au réveil, il y a de quoi être dépaysée.
Je ne sais pas par quoi commencer, tant d’idées, d’images et de souvenirs se bousculent dans ma tête. Mieux vaut débuter par le stage. Ce ne fût pas le stage que j’avais rêvé, pas de fashion show auxquels assister, pas de superbes défilés de créateurs tous plus déjantés les uns que les autres. La réalité fut moins agréable : phoning et tableaux excel à la clé. Je ne pense pas avoir appris quoi que ce soit concernant le marketing mais une chose est sûre : j’ai appris dans les relations humaines. J’ai dû savoir m’adapter à une entreprise, connaître mes collègues et m’entendre avec eux. Je reconnais que cela n’est pas très difficile car les canadiens (cela n’est pas un mythe !) sont très ouverts d’esprit et toujours prêts à aider. Tout de même, il faut se mêler à des personnes qui se connaissent déjà, qui ont une histoire commune, et faire en sorte de ne pas se faire remarquer avec nos gros souliers de françaises.
Une des difficultées que j’ai rencontré lors de mon stage est justement la langue. Non pas le fait de ne pas comprendre mes interlocuteurs, je savais que cela s'’améliorerait avec le temps, mais le fait de travailler avec deux françaises de l’ECE. Je pense qu’une immersion totale, passer toute une journée sans un mot de français, aurait été préférable. Mon anglais s'est tout de même amélioré mais je ne ferai pas cette erreur deux fois. Je m'en souviendrai pour mon prochain stage !
Cette expérience m’a aussi ouvert l’esprit. J’ai eu le plaisir de rencontrer des personnes de différentes nationalités, d’entendre parler de leur pays, de leurs coutumes. Et bien que je ne reverrai probablement jamais ces gens, ce fût avec un réel enchantement que j’ai pu échanger certains soirs à propos du système français ou alors de la rivalité entre la Corée du Sud et du Nord ou encore des plats traditionnels brésiliens ! Cette multi-culturalité est incroyable, j’en garderai un très bon souvenir.
Ce stage m’a aussi permis de murir. J’ai dû prendre sur moi à de nombreuses reprises, trouver des compromis, ne pas s’énerver pour un rien, peser le pour et le contre… choses que je n’avais pas à faire auparavant vivant seule et n’ayant que moi-même à supporter. Il m’est arrivé de trouver le temps long, de regretter de ne pas avoir choisi une autre destination (au soleil par exemple !!) mais au final je ne regrette pas et lorsque j’y repense je me dis systématiquement « Qu’est-ce que c’est passé vite ! ».
Je conseille fortement cette destination mais… peut-être en été ?!